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ACTE DEUXIÈME.

SCÈNE I.

IllPI’OUAMIE, ÉROPE, POLÉMON.

POLÉMON.

OÙ coiirez-Yous ?... rentrez… que vos larmes tarissent, Que de vos cœurs glacés les terreurs se bannissent : Je me trompe, ou je vois ce grand jour arrivé Qu’à finir tant de maux le ciel a réservé. Les forfaits ont leur terme, et votre destin change : La paix revient.

ÉROPE.

Comment !

HIPPODAMIE.

Quel dieu, quel sort étrange, Quel miracle a fléchi le cœur de mes enfants ?

POLÉMON.

L’équité, dont la voix triomphe avec le temps. Aveugle en son courroux, le violent Atrée Déjà de ce saint temple allait forcer l’entrée ; Son courroux sacrilège oubliait ses serments : Il en avait l’exemple ; et ses fiers combattants. Prompts à servir ses droits, à venger son outrage, Vers ces parvis sacrés lui frayaient un passage.

(A. Érope.)

Il venait (je ne puis vous dissimuler rien) Ravir sa propre épouse, et reprendre son bien. Il le peut ; mais il doit respecter sa parole. Thyeste est alarmé, vers lui Thyeste vole ; On combat, le sang coule ; emportés, furieux. Les deux frères pour vous s’égorgeaient à mes yeux. Je m’avance, et ma main saisit leur main barbare ; Je me livre à leurs coups ; enfin je les sépare.