Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome7.djvu/167

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VAl{IA.\Ti : S |)i : S l’KI.OI’lDliS. 457

La race de Pélops tient de la l)arl)aric. Jamais prince en effet ne fut plus outragé. Ne vous a-t-ii pas dit ([ii’on le verrait vengé > ?

lUAS.

Oui ; mais depuis, seigneur, dans son âme ulcérée, Ainsi que parmi nous, j’ai vu la paix rentrée. À ce juste courroux dont il fut possédé. Par degrés à mes jeux le calme a succédé. Il est devant les cicux ; déj ; \ des sacrifices. Dans ce moment heureux, on goûte les prémices. Sur la coupe sacrée on va jurer la paix Que vos soins ont donnée à nos ardents souhaits -.

POI.ÉMON.

Achevons notre ouvrage ; entrons, la porte s’ouvre ; De ce saint appareil la pompe se découvre.

(Ici on apporte l’autol avec la coupe. La reine, Éropo, of Thyeste, se mettent à un de ses côtés. Polémon et Idas, en la saluant, se placent de l’autre.)

La reine avec Érope avance en ce parvis. Au nom de nos deux rois à la fin réunis, On apporte en ces lieux la coupe de Tantale ; Puissc-t-elle à ses fils n’être jamais fatale !

SCÈNE V.

LES précédents ; ATRÉ E, dans le fond.

POLÉMO\.

Je vois venir Atrée, et voici les moments Où vous allez tous trois prononcer les serments. (Atrée se place derrière l’autel.)

I. Ces variantes ont passé dans lo texte de l’édition stéréotype, mais avec des changcnieuts et des réductions.

IDAS.

Vous no les suivez pas ?

rOLÉMON.

Non, je reste en ces lieux. Ces apprêts, ces serments, que l’on va faire aux dieux, Vous rassurent, Idas, et redoublent ma crainte. Je vois trop de soldats entourer cette enceinte : Nous devons y veiller. Je dois compte au sénat Des suites de la paix qu’il donne à eut État. La vengeance en tout temps a souillé ma patrie ; La race de Pélops tient de la barbarie. Vous savez à quoi point Atrée est outragé. Ne vous a-t-il pas dit qu’on le verrait vengé ?

•2. Même édition :

Déjà des sacrifices Dans ce moment heureux on offre les prémices. De la coupe sacrée ils goûtent à l’autel, Avant de célébrer lo festin solennel.