Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome7.djvu/373

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Où mes pas égarés sont conduits malgré moi ?
Mon amant a tué mon époux et mon roi ;
Et sur son corps sanglant cette main forcenée
Ose allumer pour moi le flambeau d'hyménée !
Il veut que cette bouche, aux marches de l'autel,
Jure à son meurtrier un amour éternel !
Oui, grand dieu, je l'aimais ; et mon âme égarée
De ce poison fatal est encore enivrée.
Que voulez-vous de moi, dangereux Alexis ?
Amant que j'abandonne, amant que je chéris,
Me forcez-vous au crime, et voulez-vous encore
Être plus mon tyran que ne fut Nicéphore ?