Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome7.djvu/443

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AVERTISSEMENT

DES ÉDITEURS DE L’ÉDITION DE KEIIL.

On a cru devoir joindre au théâtre les deux pièces suivantes, quoiqu’elles ne soient (jue de simples traductions ’.

On pourra comparer la Mort de César de Shakespeare avec la tragédie de, M. de Voltaire, et juger si l’art tragique a fait, ou non, des progrès depuis le siècle d’Elisabeth. On verra aussi ce que l’un et l’autre ont cru devoir Cm])runter de Plutarque, et si M. de Voltaire doit autant à Shakespeare (ju’on l’a prétendu.

U Héraclius espagnol suffit pour donner une idée de la différence qui existe entre le théâtre espagnol et celui de Shakespeare. C’est la même irré- gularité, le même mélange des situations les plus tragiques et des bouffonneries les plus grossières ; mais il y a plus de passion dans le théâtre anglais, et plus de grandeur dans celui des Espagnols ; plus d’extravagances dans Calderon et Vega, plus d’horreurs dégoûtantes dans Shakespeare.

M. de Voltaire a combattu, pendant les vingt dernières années de sa vie, contre la manie de quelques gens de lettres qui, ayant appris de lui à connaître les beautés de ces théâtres grossiers, ont cru devoir y louer presque tout, et ont imaginé une nouvelle poétique qui, s’ils avaient pu être écoutés, aurait absolument replongé l’art tragique dans le chaos.

J. Elles ont paru, pour la première fois, en 1764, dans j’editioa du Théâtre de V. Corneille, avec des commentaires (par Voltaire) ; 10 volumes in-8°\ ’B.)

7. — Théâtre. VI, 28