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PHEMIERE JOURNKE. 307

PHOCAS,

Qu’on châtie cette démence ; qu’espèrent-ils ? Qu’on les traîne en prison, ou qu’ils meurent.

ASTOLPIIE.

Mes enfants, ma vie est trop peu de chose ; ne lui sacrihez pas la vôtre.

LIBIA, à Phocas.

Seigneur, .

PHOGAS,

Ne me dites rien ; je sens un volcan dans ma poitrine, et un Etna dans mon cœur.

Cette scène terrible, si étincelante de beautés naturelles, est interrompue par les deux paysans gracieux. Pendant ce temps-là, les deux sauvages se défendent contre les soldats de Phocas : Cintia et Libia restent présentes, sans rien dire. Le vieux sorcier Lisippo, père de Libia, arrive.

LISIPPO.

Voilà dos prodiges devant qui les miens sont peu de chose ; je vais tâcher de les égaler. Que l’horreur des ténèbres enveloppe riiorreur de ce combat ; que la nuit, les éclairs, les tonnerres, les nuées, le ciel, la lune, et le soleil, o])éissent à ma voix.

Aussitôt la terre tremble, le tliéâtro s’obscurcit, on voit les éclairs, on entend la foudre, et tous les acteurs se sauvent en tombant les uns sur les autres.

C’est ainsi que finit la première journée de la pièce de Calderon.

FIN DE LA PREMIÈRE JOURNÉE.