Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome7.djvu/64

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54 SOPIIOXISBE.

Jo ne sais où je vais. Toul lualannc et me nuit. Et je crois voir encor un dieu qui me poursuit. Que veux-tu, dieu cruel? Euménide implacable, ?'rappe, voilà mon cœur; il n'était point coupable; Tu n'y peux découvrir qu'un malheureux amour, Vaincu dès sa naissance, et banni sans retour : Je n'olVensai jamais l'hymen et la nature. (;rand dieu! tu peux frapper; va, ta victime est pure.

PH.EDIME,

Ah ! nous allons du ciel savoir les volontés.

Déjà d'un bruit nouveau, dans ces murs désertés.

Jusqu'à notre prison les voûtes retentissent.

Et sur leui-s gonds d'airain les portes en mugissent,..

On entre, on vient à vous : je reconnais Actor,

��SCENE IL

SOPHONISBE, PII-EDIME, AGTOR,

SOPHOMSBE,

Ministre de mon roi, qui vous amène encor?

Qu'a-t-on fait? que deviens-je ? et qu'allez-vous m'apprendre?

ACTOR,

Le dernier des malheurs,

SOPHOMSBE,

Ah ! je m'y dois attendre,

ACTOR.

Par l'ordre de Syphax, à l'abri de ces tours, A peine en sûreté j'avais mis vos beaux jours, Et j'avais refermé la barrière sacrée Par qui de ce palais la ville est séparée : J'ai revolé soudain vers ce roi malheureux. Digne d'un meilleur sort, et digne de vos vœux ; Son courage, aussi grand qu'il était inutile, D'un efl'ort passager soutient son bras^lébile. Sur la brèche à la fin, de cent coups renversé. Dans ces débris sanglants, il tombe terrassé : Il meurt.

SOPHOMSBE,

Ah! je devais, plus que lui poursuivie.

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