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1.30 VARIANTES DU CHANT IV.

Vers 263. — Dans les premières éditions, on lisait :

Ces monstres à l'instant pénètrent un asile Où la Religion, solitaire, tranquille, Sans pompe, sans éclat, belle de sa beauté, Passait, dans la prière et dans l'humilité, Dos jours qu'elle dérobe à la foule importune Qui court à ses autels encenser la Fortune. Son âme pour Henri, etc.

A' ers 276. — Dans quelques éditions anciennes, on lit, comme on

l'a vu :

Qui court à ses autels encenser la Fortune.

Vers 284. — Les premières éditions portent :

Surprennent en secret leur auguste ennemie; Sur son modeste fi'ont, sur ses charmes divins, Ils portent sans frémir leurs sacrilèges mains, Prennent ses vêtements, et, fiers de cette injure, De ses voiles sacrés ornent leur tête impure : C'en est fait, et déjà leurs malignes fureurs Dans Paris éperdu vont changer tous les cœurs. D'un air insinuant l'adroite Politique Pénètre au vaste sein de la Sorbonne antique : Elle y voit à grands flots accourir ces docteurs. De la vérité sainte éclairés défenseurs, Qui des peuples chrétiens, etc.

Et dans une édition de Londres, au lieu du dernier vers, De leurs faux arguments obstinés défenseurs.

Sur le vers :

Pénètre au vaste sein de la Sorbonne antique,

l'édition de 1723 contient cette note :

« On sait que soixante-douze docteurs de la Faculté de théologie de Paris donnèrent un décret par lequel les sujets étaient relevés du serment de fidélité envers le roi. »

Cette note fut supprimée en nSO, et remplacée par celle qui est page 147. (B.)

Vers 299. — Toutes les éditions du vivant de l'auteur que j'ai vues ])ortent :

Qu'il est peu de vertu qui résiste sans cesse!

Vers 311. — Au lieu de ce vers et des sept qui suivent, il y a dans les premières éditions :

On brise les liens de cette obéissance

Qu'aux enfants des Capets avait jurée la France.

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