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VARIANTES

DU CHANT SEPTIÈME.

��Vers I. — Tout le commencement de ce chant est entièrement différent dans la première édition [où. il était le sixième).

Les voiles de la nuit s'étendaient dans les airs; Un silence profond régnait dans l'univers. Henri, près d'affronter de nouvelles alarmes, Endormi dans son camp, reposait sur ses armes. Un héros, descendu de la voûte des deux, Ministre de Dieu même, apparut à ses yeux : C'était ce saint guerrier qui, loin du bord celtique, Alla vaincre et mourir sur les sables d'Afrique: Le généreux Louis, le père des Bourbons, A qui Dieu prodigua ses plus augustes dons. Sur sa tête éclatait un brillant diadème; Au front du nouveau prince il le posa lui-même : « Recevez-le, dit-il, de la main de Louis; Acceptez-moi pour père, et devenez mon fils. La vertu, qui toujours vous guida sur ma trace, Du temps qui nous sépare a rapproché l'espace ; Je reconnais mon sang, que Dieu vous a transmis;

  • Tout l'espoir de ma race on vous seul est remis.

Mais ce sceptre, mon fils, ne doit point vous suffire : Possédez ma sagesse ainsi que mon empire. C'est peu qu'un vain éclat qui passe et qui s'enfuit,

  • Que le trouble accompagne, et que la mort détruit;

'Tous CCS honneurs mondains ne sont qu'un bien stérile,

  • Des humaines vertus récompense fragile.

D'un bien plus précieux, osez être jaloux :

Si Dieu ne vous éclaire, il n'a rien fait pour vous.

Quand verrai-je, ô mon fils ! votre vertu guerrière,

Comme sous son appui, marcher à sa lumière!

Mais qu'ils sont oncor loin ces temps, ces heureux temps,

Où Dieu doit vous compter au rang de ses enfants!

Que vous éprouverez do faiblesses honteuses,

Et que vous marcherez dans des routes trompeuses !

��(Des points indiquent qu'il y a ici une lacune.)

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