Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome8.djvu/412

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VARIANTES

DU POÈME DE FONTENOY.

��Vors 17 2. — Après ce vers, dans les premières éditions on lisait :

D'un rempart de gazon, faible et prompte barrière Que l'art oppose à peine à la fureur guerrière, La Vauguyon et Crcqui, d'un indomptable effort, Arrêtent une armée et repoussent la mort.

Une note apprenait que les mots un rempart de gazon désignent les redoutes.

Ces vers, qui étaient encore dans la cinquième édition, ne sont plus dans la sixième. Ils furent changés comme inexacts, et transposés ; voyez la note 5 de la page 389. (B.)

Vers 308. — Après ce vers, il y avait :

Français, heureux Français, peuple doux et paisible,

C'est peu qu'en vous guidant Louis soit invincible;

C'est peu que, le front calme et la mort dans les mains,

Il ait lancé la foudre avec des yeux sereins;

C'est peu d'être vainqueur, il est modeste et tendre;

11 honore de pleurs le sang qu'il vit répandre;

Entouré de héros qui suivirent ses pas,

Il prodigue l'éloge et noie reçoit pas;

11 veille sur des jours hasardés pour lui plaire.

Le monarque est un homme, et le vainqueur un père.

Ces captifs tout sanglants, portés par nos soldats.

Par leur main triomphante arrachés au trépas.

Après ces jours de sang, d'horreur et de furie.

Ainsi qu'en leurs foyers, au sein de leur patrie.

Des plus tendres bienfaits éprouvent les douceurs,

Consolés, secourus, servis par les vainqueurs.

O grandeur véritable! ô victoire nouvelle!

Eh ! quel cœur ulcéré d'une haine cruelle.

Quel farouche ennemi pfr-ut n'aimer pas mon roi.

Et ne pas souhaiter d'être né sous sa loi?

11 étendra son bras, et calmera l'Empire.

Déjà Vienne se tait, déjà Londres l'admire.

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