Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome8.djvu/473

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Ce jour est le jour de la gloire,
Il est celui de la vertu :
Louis, au sein de la victoire,
Pleure son rival abattu.
Les succès n’ont rien qui l’enivre,
11 sait qu’un héros ne doit vivre
Que pour le bonheur des humains ;
Parmi les feux qui l’environnent.
Sous les lauriers qui le couronnent.
L’olive est toujours dans ses mains.

Guerriers frappés de son tonnerre
Et secourus par ses bienfaits,
Dans les bras sanglants de la Guerre
Il daigne demander la paix.
Par quelles maximes funestes
Préférez-vous aux dons célestes
Les fléaux qu’il veut détourner?
O victimes de sa justice,
Quoi ! vous voulez qu’il vous punisse,
Quand il ne veut que pardonner!