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508 STANCES.

IV. A MONSEIGNELR LE PRINCE DE CONTI.

POUR UN NEVEU DU P. SANADON, JÉSUITE ^

Votre âme, à la vertu docile, Eut de moi plus d'une leçon ; Je fus autrefois le Chiron Qui guidait cet aimable Achille.

Mon pauvre neveu Sanadon, Connu de vous dans votre enfance, N'a pour ressource que mon nom, Vos bontés, et son espérance.

A vos pieds je voudrais bien fort L'amener pour vous rendre hommage ; Mais j'ai le malheur d'être mort. Ce qui s'oppose à mon voyage.

Votre cœur n'est point endurci. Et sur vous mon espoir se fonde : Je ne peux rien dans l'autre monde, Vous pouvez tout dans celui-ci.

Je pourrais me faire un mérite D'avoir pour vous bien prié Dieu : Mais jeune prince aime fort peu Les uremus d'un vieux jésuite.

Je ne sais d'où dater ma lettre. Si par vous mes vœux sont reçus. En paradis vous nVallez mettre, Mais en enfer par un refus.

I. Le P. Sanadon est supposé parler lui-raême de l'autre monde. (K!)

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