Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome8.djvu/528

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510 STANCES.

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��AU ROI DE P15LSSE. SUR M. HOXY, MARCHAND DE VIN'.

A Bruxelles, le 2G auguste 174*».

Le voilà ce monsieur Hony, Que Bacclius a comblé de gloire; Il prétend qu'il sera honni, S'il ne peut vous donner à boire.

Il garde un mépris souverain Pour Phébus et pour sa fontaine, Et dit qu'un verre de son vin Vaut le Permesse et rilippocrène.

Je crois que quelques rois jaloux. Et quelques princes de l'Empire, Pour essayer de vous séduire, Ont député Hony vers vous.

Comme on leur dit que la Sagesse

A grand soin de vous éclairer, i

Ils ont voulu vous enivrer,

Pour vous réduire à leur espèce.

Cher Hony, cette trahison Est un bien fail)le stratagème ; Jamais Baccluis et l'Amour même Ne pourront rien sur sa raison.

Le dieu des amours et le vôtre. Hony, sont les dieux du plaisir ;

1. Frédéric écrivait à Voltaire, le 16 mai 1739 : u Mon marchand de vin, Hony, vous rendra cette lettre. » Ce n'est donc pas, comme on l'a dit trop souvent, Vol- taire qui adressa Hony au roi de Prusse, en 1740. La réponse de Frédéric à ces stances fait partie de sa lettre du 5 septembre 1740. (B.)

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