Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome7.djvu/254

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Je presonlo la tragédio do Don Paire à académicien * qui a l’ait parler si digneineiil Bélisaire dans son admirable quinzième chapitre dicté par la vertu la plus pure, comme par l’éloquence la plus vraie, et que tous les princes doivent lire pour leur instruction et pour notre bonheur. Je la soumets à la saine critique de ceux qui, dans des discours couronnés par l’Académie, ont apprécié avec tant de goût les grands hommes du siècle de Louis \1V, Je m’en remets entièrement à la décision de l’auteur éclairé du poème de la Peinture-, qui seul a donné les vraies ri’gles de fart (juil chante, et qui le connaît à fond, ainsi que celui de la poésie.

Je m’en rapporte au traducteur de Virgile ■\ seul digne de le traduire parmi tous ceux qui l’ont tenté ; à l’illustre auteur des Saisons^, si supérieur à Thomson et à son sujet ; tous juges irré- frugales dans l’art des vers très-peu connu, et qui ont été proclamés pour jamais dans le tenq)le de la gloire par les cris mômes de l’envie.

Je suis bien persuadé que le jeune homme qui met sur la scène don Pèdre et Guesclin, préférerait aux applaudissements passagers du parterre l’approbation réfléchie de l’officier aussi instruit de cet art que de celui de la guerre, qui, ayant fait parler si noblement le célèbre connétable de Bourbon, et le plus célèbre chevalier Bavard, a donné l’exemple à notre auteur de ne point prodiguer sa pièce sur le théâtre \

Il souhaite, sans doute, d’être jugé par le peintre de Fran- çois P% d’autant plus que ce savant et profond historien^ sait mieux que personne que, si on dut appeler le roi Charles V habile, ce fut Henri de Transtamare qu’on dut nommer cruel.

auteurs nouveaux, et d’entendre avec autant de plaisir que de facilité cette pièce de Mélanie, et l’Éloue de Fénelon, a répandu sur l’auteur les bienfaits les plus honorables : il a fait par goût ce que Louis XIV fit autrefois par un noble amour de la "loire. {Note de Voltaire.) — L’auteur de iMelanie et de l’Éloge de Fénelon est Laharpe, en faveur de qui Voltaire avait fait une généreuse déclaration on 17G8. (B.j

1. Marmontel.

2. Claude-Henri Watolct, né on 1718, mort en 1780, avait publié, en 1760, l’Art de peindre, poëme avec des réflexions sur les différentes parties de la peinture.

3. La première édition de la traduction ûGsGéorgiques, parDclille, est del7G9.

4. Saint-Lambert, dont le poëme avait aussi paru en 17G9.

5. M. de Guibert. — François-Apolline, comte de Guibert, né à Montauban le 12 novembre 1743, mort le 16 mai 17U0, est autour d’un Essai général de tactique, 1772, deux volumes in-8" ; 1773, deux volumes in-4o' ; et d’une tragédie intitulée le Connétable de Bourbon.

6. Gaillard (Gabriel-Henri), né en 1726, mort en 1806, auteur d’une Histoire de François /’■■, dont la première édition est de 1706-69, sept volumes in-12.