Page:Volterra - Henri Poincaré l'oeuvre scientifique, l'oeuvre philosophique, 1914.djvu/168

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pour qu’un langage simplifié ne soit pas, au moins provisoirement, indispensable à l’ingénieur.

On a longuement discuté, par exemple, la question fameuse de l’induction unipolaire : doit-on admettre qu’un aimant cylindrique droit, tournant autour de son axe, entraîne avec lui dans sa rotation les lignes de force du champ magnétique qu’il produit ou, puisque ce champ reste invariable en tout point par raison de symétrie, ne doit-on pas plutôt en supposer les lignes de force immobiles ?

Poincaré, en même temps qu’il mettait nettement en évidence le rôle des contacts glissants dans les phénomènes d’induction qu’un pareil système peut produire, montra que les deux hypothèses conduisent au même résultat dans le cas des circuits induits fermés, mais que le langage des lignes de force perd toute signification et toute utilité dans le cas des circuits induits ouverts : la question posée n’a plus de sens et il faut remonter à une théorie comme celle de Lorentz pour obtenir des prévisions conformes à la réalité.

L’application des lois de l’induction sous leur forme courante devient particulièrement difficile dans le cas des circuits mobiles avec contacts glissants dans un champ magnétique