SOUVENIRS
Un Diner au Palais-Royal (1). Monsieur, Je sais que vous vous occupez en ce moment de la traduction des Souvenirs de Paris, en 1804, par Kotzebue. Comme on m’a assuré que vous y ajoutiez des notes, je vous envoie cette lettre, un peu longue peut-être, mais dont vous ferez tel usage qu’il vous plaira, pour vous instruire d’une anecdote assez plaisante, dans laquelle j’ai figuré comme témoin oculaire et auriculaire, et qui m’a beaucoup fait rire aux dépens du dramaturge allemand. J’étais à dîner chez les Frères Provençaux, près le passage du Perron, au Palais-Royal ; je mangeais, et avec délice, du riz au safran, que j'aime beaucoup, et qu’on y fait infiniment meilleur que nulle autre part. Près de (I) Episode communiqué.
