Page:Von Kotzebue - Souvenirs de Paris en 1804, tome 1.djvu/151

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

SOUVENIRS

s’avisait de revenir en France, il n’est pas un de nous qui ne fût prêt à venger la nation.- Des injures d’un homme semblable !.... Allons donc, il n’en vaut pas la peine ; c’est le coup de pied de l'âne ; d’ailleurs il n’osera pas s’y frotter, et je te garantis qu’on ne le reverra plus en ce pays". Ici finit la conversation ; les assistans s’étaient

tournés vers M. Kotzebue, qui, ne pouvant supporter plus long-temps leurs 

railleries amères, et n’ayant rien de bon à leur répondre s’esquiva lestement, non sans recevoir une bordée de quolibets et de sarcasmes tous plus piquans les uns que les autres. Le jeune commis avait raison, et M. Kotzebue a complètement justifié son opinion et sa prédiction. Mais je ne m’étonne pas, d’après cette scène, que dans l’énumération des fameux restaurateurs du Palais-Royal, il n’ait pas dit un mot des Frères Provençaux ; ce souvenir là n’était rien moins que plaisant pour lui.