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DE PARIS.

ou altéré trouvera sous leur ombrage de quoi se reposer et se rafraîchir ; certes, c’est là un monument plus utile et plus honorable pour un prince, qu’un jardin chinois ou une maison de plaisance. A cette occasion, il faut que je fasse part au lecteur d’une idée qui m’est venue très-souvent ; sans doute la culture des arbres à fruit mérite la plus grande attention de la part des gouvernemens ; en ce qu’elle contribue d’une manière utile à la nourriture et à l’aisance du paysan, et qu’elle peut souvent le garantir de la disette. Mais l’entretien des arbres fruitiers isolés et placés sur les routes ne s’accommode point assez avec l’intérêt des préposés, pour espèrer qu’ils y apportent un grand soin ; de là vient que l’on voit périr dès milliers de jeunes arbres, par suite des dégâts que l’on y fait. Pourquoi n’obligerait-on pas le paysan à planter un arbre fruitier sur la route chaque fois qu'il lui naîtrait un enfant ? cet arbre serait sa propriété, au moyen d’un numéro ; mais il serait