Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/132

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124 LA GUERRE DE 1810.. Les négociations eurent lieu a Donchery, dans la nuit du l" au 2 septembre. Le négociateur allemand était bien obligé de se dire que, vis-a-vis d’un ennemi redoutable comme la France, il n’était permis de se départir d’aucun des avantages obtenus. Du moment que les Français avaient ressenti comme une offense personnelle la victoire rem- portée par les Allemands sur une nation étrangère, nulle magnanimité inopportune n’aurait pu leur faire oublier leur propre défaite. Il n'y avait donc’qu’un parti à prendre : exiger que toute l’armée déposàt les armes et fût prison- nière de guerre. On ne se montra moins rigoureux que sur un point, en accordant que les officiers pourraient être mis en liberté sur parole. Le général de Wimpffen déclara ne pas pouvoir accep- ter de pareilles conditions; les négociations furent rom- pues et les officiers français retournèrent à Sedan à 1 beure du matin. On leur avait déclaré que. au cas où la convention · ne serait pas signée le lendemain à 9 heures, l’artillerie recommencerait a tirer. Le général de Wimpffen se rendant compte qu’i1 était absolument impossible de continuer la résistance, signa la capitulation dans le courant de la matinée du 2 septembre: Ce fut une chance toute particulière pour le maréchal de Mac-Mahon d`avoir été blessé dès le début de la bataille. Sans cela c'eût été forcément lui qui eût apposé sa signa- ture au bas de la capitulation et, quoiqu’il eût simplement exécuté les ordres péremptoires envoyés de Paris, il eût pu difficilement, plus tard, siéger au conseil de guerre' qui jugeait celui de ses compagnons d`armes qu’il n’avait pas réussi a débloquer. ‘ ' l. M.dc Moltke semble croire que lc maréchal de Mac-Mahon fut. l’un des juges de Trianon. (N. d. T.) ' _