Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/143

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

V BATAILLE DE NOISSEVILLE. 135 Tout au contraire le maréchal Canrobert reçut l’ordre d’en- voyer simplement des fractions de troupes contre le vil- lage de Failly formant le point d’appui septentrional de la position de Servigny. Conformément à cet ordre, la division Tixier se porta en avant, à 7 heures et demie du soir, depuis Villers-l’0rme, mais elle rencontra la résistance la plus opiniàtre a Failly. Attaqués de deux côtés et couverts d’une grêle de projectiles les bataillons de la Prusse orientale se maintinrent dans la localité en engageant la lutte corps à corps jusqu’a ce que la brigade de Landwehr arrivàt à leur secours de Vremy. Les affaires avaient pris, au sud de Servigny, une tour- nure bien plus favorable pour les Français que dans cet angle rentrant entre deux positions ennemies. La leurs 3° et ‘2° corps n’avaient devant eux que la 3° brigade du l" corps prussien qui se porta au-devant d’eux par Re- tonfay. Dans la vallée que traverse le ruisseau de Val- lières, les divisions Montaudon et Metman avaient pénétré jusqu’au dela de Nouilly, la brigade Clinchant enleva la Brasserie malgré une résistance des plus vives et contrai- gnit, a 7 heures, les défenseurs de Noisseville a battre en retraite. Montoy et Flanville furent occupés par les Fran- cais et plus au sud ils refoulèrent les postes de la 4° bri- gade au delà de Coincy et du château d’Aubigny. Les bat- teries de la l" division également, sur lesquelles de fortes lignes detirailleurs avaient ouvert le feu du ravin situé au sud, durent revenir, a 7 heures,en échelons, dans la posi- tion d’infanterie Poix-Servigny, tout en tirant, parfois a mitraille, sur l’adversaire qui les serrait de près. Mais dans ces positions les Prussiens, quoique comple- tement tournés sur le flanc gauche, tiennent avec la plus grande opiniàtreté. Déjà la brigade Potier gravit le versant