Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/148

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HO LA GUERRE DE 1870. A partir de ce jour le VII° corps fut maintenu sur la rive droite de la Moselle su1· laquelle les lignes d’investisse- ment se virent renforcées gràce à I’arrivée du grand-duc de Mecklembourg avec le XIlI° corps. Sur la rive gauche les —lI° et lII° corps furent ramenés de l’ouest dans leurs posi- tions. Le mème jour, a l’heure même ou l’une des armées françaises était anéantie à Sedan, l’autre revenait dans ses positions sous Metz d’ou elle n’avait plus guère l’espoir de sortir. Sans nul doute le sort dela campagne était dès maintenant fixé, après une durée de deux mois, mais elle ne devait pas prendre fin de sitôt. CONSTITUTION DU NOUVEAU GOUVERNEMENT A PARIS Quand dans la nuit du 3 au 4 septembre on apprit à Paris la défaite de Sedan et la captivité de l’empereur, le Corps législatif avait tenu quelques séances à. peu d’inter- valle l’une de l’autre pour constituer une délégation de gouvernement. Ces séances furent interrompues par l’inva- sion des masses populaires qui, au Palais-Bourbon comme à. I’HôteI de Ville, proclamèrent la république au milieu des acclamations de la foule. Quoique les troupes se tinssent sous les armes dans les casernes, les détenteurs du pouvoir ne tentèrent nulle part la résistance, l’impéra— trice quitta Paris et le général Trochu ainsi que quelques membres de la minorité constituèrent un gouvernement qui prit le nom de « gouvernement de la défense et de la résistance nationales ». Le mot d’ordre était : « Guerre a 0utrance_l » et toute la nation fut appelée aux armes. On