Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/160

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152 A , LA GUERRE DE 1870. les hommes envoyés pour combler les vides, des effets d’équipement, les autres transportant en Allemagne les blessés, les malades et les prisonniers. Cette ligne, en ou- tre, était interceptée par la place de Toul; il eût fallu éta- blir, en la contournant, une voie de communication, mais la configuration du terrain y mettait absolument obstacle. De plus,le tunnel de Nanteuil avait été détruit de fond en comble, ce qui constituait un autre obstacle presque aussi considérable, car on ne pouvait compter avoir fini les réparations qu’après plusieurs semaines. Et méme, si le chemin de fer avait pu amener jusqu’à Nanteuil le matériel de siège, il eut fallu pour transpor- ter 300 pièces de gros calibre et 500 gargousses pour cha- cune d’elles, de la à. Paris, 4 500 voitures à quatre roues, véhicules inconnus dans ces parages et 10000 chevaux pour les trainer. ll ne fallait donc pas songer, pour le mo- ment, a bombarder Paris. De plus, cette mesure ne devait pas avoir pour but de détruire la ville, mais simplement d’exercer sur la population une pression décisive qui, for- cément, serait moins efficace au début et ne le deviendrait davantage que quand un investissement d’une certaine durée aurait ébranlé la constance et la fermeté des habi- tants. 18 septembre. -— Les généraux en chef des deux ar- mées prirent, conformément aux directives qui leur étaient parvenues, leurs dispositions pour régler leur marche en avant contre la capitale. Le 18 septembre, l’armée de la Meuse fit une conver- sion à gauche. Le Xll° corps atteignit Claye, la garde royale Mitry, le lV° Dammartin, ce dernier n’étant plus éloigné de Paris que d`une journée de marche.