Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/164

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156 _ LA GUERRE DE 1870. Mais, dans l’intervalle, le gros du corps bavarois était arrivé au sud; à partir de 9 heures il s’avança sur Fontenay- aux-Roses et se vit accueilli par un feu fort vif tout aussi bien de la hauteur qu’en flanc ,, d’une redoute établie aux Hautes-Bruyères. Mis au courant de la situation sur le plateau de Bicêtre, le général de Hartmann‘ y envoya de s11ite de l’arti1lerie pour renforcer les Bavarois et donna l’ordre à la 5* brigade de rejoindre la 3*, a gauche de Ma- labry. Dès qu’elle se fut déployée, malgré une fusillade et une canonnade des plus vives, entre le Pavé-Blanc et Malabry, le général de Walther procéda a l‘attaque de Plessis-Piquet. L’artillerie se porta en avant a courte dis- tance des murs du parc, puis l’infanterie déboucha au pas de charge du bois de Verrières et s’empara du moulin situé au sud, après une lutte fort courte mais des plus violentes. Après avoir soutenu, pendant une demi-heure, un com- bat par les feux, les Bavarois, avançant par bonds succes- sifs, pénétrèrent dans la villa Hachette et le parc de Plessis. A la vérité, les Français ouvrirent, de la redoute du Moulin de la Tour’, un feu violent sur les localités qui venaient de leur être enlevées; les batteries de campagne bavaroises subirent des pertes graves ; elles n’en soutinrent pas moins, et cela très efficacement, la marche de l’infanterie, qui se logea dans le terrain s’étendant en avant de cette re- doute. D’ailleurs, les troupes ennemies qui l’occupaient, commençaient déja à se retirer, et quand, a 8 heures, une compagnie bavaroise donna l’assaut, elle trouva la position _ évacuée et les pièces abandonnées. La division de Gaussade était revenue de Clamart à 1, Commandant en chef le lI•> corps bavarois. — 2. M. de Moltke veut sans doute parler du Moulin de Pierre. (N. d. T.) _