Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/168

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

160 LA GUERRE DE 1870. suré, il fallait que la France consentît à abandonner Stras- bourg et Toul qui interceptaient encore à ce moment-la la ligne de chemin de fer. Devant Metz l’état de guerre eût été maintenu et, devant Paris, l’investissement eût été main~ tenu aussi, ou bien l’un des forts commandant la place eût été livré aux Allemands. La représentation nationale abso- lument libre se serait réunie a Tours. Le gouvernement français refusa d’une manière catégo- rique d’accepter ces conditions, en particulier la reddition de places fortes, et les négociations furent rompues. Huit jours plus tard, Toul et Strasbourg étaient au pouvoir des Allemands. PRISE DE TOUL 23 0pt0mbr0.——Une fois que les cotes allemandes ne 1`urentplus menacées d’une descente des troupes françaises, la 17° division qui avait été laissée dans le nord reçut l’ordre de rejoindre l’armée en France. Le 12 septembre elle arrivait devant Toul. Cette place, absolument capable de résister a un assaut, mais commandée par des haute1n·s fort rapprochées, n’avait été cernée jusque-là que par des troupes de Landwehrfai- sant le service d`étapes dela troisième armée. On l’avait bombardée, sans grand résultat, avec les pièces françaises prisesà Marsal et des batteries de campagne. L’infanterie, par contre, se logea à couvert derrière le remblai du che- min de fer et dans les faubourgs, de façon a se trouver au pied même du glacis; de la sorte elle empêcha presque totalement la garnison de faire des sorties. Aussi put-on bientôt envoyer la moitié de la division à Châlons où les