`164 IA GUERRE DE 1870. dant on fut bien obligé, au quartier général, a Mundolsheini, de se rendre compte qu’avec le procédé qu’on venait d’em- ployer on n’arriverait pas à ses fins, et il fallut recourir au siège méthodique qui, il est vrai, prend beaucoup plus`de temps. Le général de Mertens dirigeales travaux du génie, tandis que le général de Decker commandait l’artillerie. Dans la nuit du 29 au 30 août, on ouvrit la première pa- rallèle tout près du glacis, puis on la prolongea depuis le canal de la Marne au Rhin, par le cimetière de Sainte- Hélène jusqu’au cimetière des Israélites à Künigshofen. Bientôtle nombre des batteries établies sur la rive gauche du Rhin fut porté à vingt et une, celles de la rive droite à quatre; de la sorte, 124 pièces du plus fort calibre étaient prêtes, dans leurs abris, à entamer la lutte avec l’artillerie de la place. Les travaux d’attaque auxquels on procéda d’abord étaient dirigés contre les bastions 11 et 12 et l’angle sail- lant que fait la place vers le nord-ouest. Dans la nuit du 1" au 2 septembre on établit la deuxième parallèle, non sans que l’ennemi mît obstacle aux travaux. Une sortie importante, entreprise par 14 compagnies de la garnison, ` au point du jour, fut refoulée dans l’ile Wacken, ainsi qu’en avant de Kronenbourg et de Kônigshofen. ` Puis l’artillerie de la place ouvrit un feu violent et cou- vrit lc terrain ou se faisaient les 'travaux de siége d’une grêle de projectiles telle qu’il fallut l’évacuer jusqu’à ce que l’artilleric des assiégeants, à 5 heures, eût réduit au silence celle de la place. 4 ' Le 3 septembre, une nouvelle sortie fut faite. Les as- siégés parvinrent jusque dans la deuxième parallèle ou ils furent repoussés. ` Sur la proposition du général commandant la p1ace,on
