Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/192

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185 LA GUERRE DE 1870. des batteries de campagne de l’armée de la Meuse, quand ·cel1e-ci passa près de la ville en marchant sur Paris. De- puis, on s’était contenté d’observer la place, jusqu’au 6 octobre, date à laquelle 8 bataillons de Landwehr, 4 es- cadrons, 2 batteries, 2 compagnies de pionniers et 4 com- pagnies d’artillerie de forteresse vinrent l’investir complè- tement. Soissons, avec ses murs h-auts de 8 mètres, était parfai- tement à même de resister à un assaut, et en tendant des inondations à l’aide du ruisseau de la Crise, on rendait la place inabordable par le sud. Par contre, elle n’avait, sur _ le front sud-ouest, que des fossés secs et pas de contres- carpe en maçonnerie; en outre, le Mont-Marion dominait d’une hauteur de 90 mètres la place, a moins de 1 900 mè- tres. C’est contre ce flanc que fut dirigée l’attaque som- maire d’artillerie quand, le 11 octobre, ‘Z6 pièces de siège prussiennes arrivèrent de Toul, avec 170 gargousses pour chacune, et 10 mortiers français, et que le grand-duc de Mecklembourg eut pris le commandement. ’ . Par un beau clair de lune, l’artillerie, secondée par les troupes d’infanterie, construisit ses emplacements sur les hauteurs de Sainte-Geneviève, a Belleu et sur le Mont- Marion, puis elle y transporta les pièces. Le 12 octobre, ai 6 heures du matin, toutes les batteries ouvrirent le feu. Les assiegés ripostèrent avec la plus grande énergie, mais sans grand succès, et bientôt l’artillerie prussienne, gràce a la sûreté de son tir, parvint à réduire au silence celle de l’adversaire, sur le front d’attaque proprement dit. Le lendemain, on y constata une brèche peu large, le feu de l’assiegé s’était sensiblement ralenti, mais le comman- dant de la place répondit par un refus catégorique à la som- mation qui lui fut faite de se rendre. Le ll, il mit un plus