Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/205

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PRISE DU BOURGET. 197 gardes ennemies, puis rentrèrent dans Metz avec les vivres qu’ils avaient trouvés. Le lendemain, on opéra de même contre les villages situés au nord, mais cette fois-ci le suc- cès fut moindre et la plupart des voitures emmenées par les Français furent contraintes de s’en retourner vides grâce au feu des batteries prussiennes qui avaient pris vivement position. Le 27 septembre enfin, la garnison fit, dans le même but, une sortie dans la direction du sud. Il s’engagea plusieurs combats sans importance; à Peltre, une compagnie alle- mande, cernée par des forces en nombre considérablement supérieur, dut se rendre. En même temps la garnison fai- sait une sortie sur la rive gauche de la Moselle. Elle échoua, gràce au feu de l’artillerie des corps d’investissement qui était accourue. W Au nord de Metz, on s’etait contenté, jusqu’alors, de faire observer Thionville par des fractions de troupes peu con- sidérables; elles ne purent empêcher la garnison de battre le terrain jusque vers la frontiere, peu éloignée, d’enlever un convoi de 50 voitures chargées de vivres et même de faire entrer dans la place tout un train de chemin de fer chargé d’approvisionnements, sur la ligne de Luxembourg qu’elle avait remise en état. ’l`hionville, distant seulement d’une journée de marche, pouvait constituer un point d’appui solide pour l’armée du Rhin, si elle parvenait à s’0uvrir un passage. Aussi le prince Frédéric-Charles prit-il les dispositions voulues pour · renforcer les lignes d’investissement du nord sur la rive droite de la Moselle. Le l" octobre, le X° corps d’armée y releva la division de réserve de Kummer, laquelle passa sur la rive gauche. Les I", VII° et VlII° corps appuyerent davantage à. droite, et le II° fut chargé de garder le secteur