OPÉRATIONS DU XIVB CORPS. 20'I 1'° brigade de se porter en avant de Pin, sur la rive sud, de façon a prendre l‘ennemi en flanc et à revers. Mais il lui fut impossible d’arriver avant 6 heures, et alors l’engage- ment avait déja pris fin. Deux batteries avaient ouvert un feu très vif sur le pont; l’ennemi, poursuivi par les Badois, avait battu en retraite, il fut débusqué des positions situées plus en arrière; mais il n’en occupait pas moins, a la tombée de la nuit, plusieurs points en avant de Besançon. Cette journée coùta aux Allemands 120 hommes, aux Français 150. De plus, on avait fait prisonniers plus de 200 des leurs. Gambetta était venu lui-même à. Besançon; il invita le général Cambriels à se porter de nouveau en avant; mais celui-ci refusa catégoriquement : il entendait simplement défendre les fortes positions qu’il occupait dans le voisinage immédiat des ouvrages de la place. Des détachements allemands envoyés en avant, sur la droite, annonçaient qu’à Dole et à Auxonne il y avait des forces françaises qui étaient, disait·on, l’avant—garde de l’ « armée des Vosges » commandée par Garibaldi et qui se formait sur le Doubs. Le général de Werder ne les in- quiéta pas et le 26 il conduisit son corps à Dampierre et à Gray. Sur la rive droite de la Saone on trouva tous les chemins coupés, les forêts rendues inaccessibles par des abatis d’ar- bres et la population tout entière prete à résister aux Alle- mands. Cependant on put facilement disperser les francs- tireurs et les gardes mobiles; une colonne ennemie qui marchait sans avoir pris aucune mesure de sûreté fut re- foulée vers le ruisseau de Vingeanne ou les 15 officiers et 430 hommes qui la composaient mirent bas les armes. Des rapports fournis par les coureurs et des renseigne- ments obtenus en faisant causer les prisonniers, il résul-
