Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/218

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2!0 LA GUERRE DE 1810. Mais les Français qui, disposant d`une supériorité numé- rique écrasante, auraient du se jeter sur les faibles déta- chements allemands échelonnés de Lure à Dijon et à Gray sur une ligne de 90 kilomètres, étaient hantés de la crainte de voir l’adversaire, ayant reçu des renfortsde Metz, tenter d’attaquer Lyon. Aussi le général Crouzat, laissant une forte garnison dans Besançon, se porta à Chagny, où lui arrivaient de nouvelles troupes du Midi, de sorte que, le iünovembre, son armée se trouva ètreforte de 50 000 hom- mes. ' Les corps francs de Garibaldi se mirent également en marche sur Autun, aiin de couvrir Bourges. ` Dans l’intervalle, le général de Werder s’était solidement établi à Vesoul; le côté sud de la ville avait été mis en état de défense. Pour en finir avec les événements du mois d'octobre, nous mentionnerons l’attaque dirigée contre les places de guerre françaises situées sur les derrières des armées alle- mandes. Au commencement du mois la 4* division de réserve, nouvellement formée et comprenant 15 bataillons, 8 esca- drons, 36 pièces et une compagnie de pionniers de forte- . resse, s’était massée dans le grand-duché de Bade, puis avait franchi le Rhin à Neuenbourg. Tout d’abord elle dispersa les bandes de francs-tireurs de cette région, puis elle occupa Mulhouse et — sur le désir de l`autorité` municipale — elle procéda au désarme- ment de la population ouvrière fort surexcitée. Le général de Schmeling1 avait reçu la mission d'assiéger Neuf·Brisach et Schlestadt. Il commença par investir ces deux places, chacune avec une brigade. Celle de la Prusse 1. Commandant la 4¤ division de réserve. (N. d. T.)