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220 LA GUERRE DE 1870. sans avoir a craindre l’action des renforts allemands s’avancant de l’est. Déjà les forces françaises, à l’ouest d`0rléans, apparais- saient dans l‘espace fort étendu entre Beaugency et Gha- teaudun. Les francs-tireurs devenaient de plus en plus en- treprenants et la population rurale de plus en plus hostile. Aussi, le 7 novembre,. le comte Stolberg entreprit-il une forte reconnaissance, afin d’obtenir des renseignements complets. Trois régiments de la 2° division de cavalerie, deux batteries et quelques compagnies d’infanterie bava- roise s’avancèrent par 0uzouer‘ et débusquèrent l’ennemi de Marolles; mais ils trouvèrent la lisière de la forêt forte- ment occupée. Le général Chanzy avait porté en avant, sur Saint—Lau- rent-des- Bois, toutes les fractions disponibles de so11 corps. Il s’engagea un combat par les feux qui dura une demi- heure et qui coûta beaucoup deimonde à l’infanterie bava- roise. Comme on s’était suffisamment rendu compte de la grande supériorité numérique de l’ennemi, on discontinua le combat. En effet, les deux corps d’armée francais avaient d'ores et déjà commence leur mouvement offensif sur Orléans. Le 8, continuant d’ailleurs à occuper la forêt, leur aile droite atteignit Messas et Meung, et l’aile gauche, Ouzouer. Le 15° corps allait sans tarder se porter dans la direction du ruisseau de la Mauve, et le 16°, à gauche, sur Coulmiers. Les deux divisions de cavalerie françaises montaient vers le nord sur Prénouvellon, afin d’envelopper, avec leurs 10 ré- giments, 6 batteries et de nombreux corps francs, l’aile droite des Bavarois et de leur couper la retraite sur Paris. 1. Ouzouer-le-Marché. (N. d. T.).