Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/234

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226 LA GUERRE DE 1870. Aussi le général von der Tann donna-t-il, à 4 heures, l’ordre de discontinuer le combat, et de commencer la re- traite, brigade parbrigade, depuis l’aile gauche, surArtenay. Précisément à ce moment, des troupes ennemies toutes fraîches pénétraient dans le parc de Coulmiers. Le colonel comte d’Ysemburg occupa la lisière est du village, et ra- mena ses troupes, qui se prêtaient secours mutuellement, en bon ordre, par Gémigny. L’essentiel était de savoir si, en avant de cette localité, la ‘2° brigade avait pu se maintenir, afin de couvrir la re- traite qu’on allait continuer. — Dès midi, le général d’Orf`i` avait, en entrant en ligne, trouvé Champs et Cheminiers occupés par la brigade fran- çaise Deplanque. Pour commencer, son artillerie réduisit au silence les batteries ennemies, puis il déploya ses quatre bataillons afin d’attaquer l’adversaire, la 4° brigade de cavalerie étant placée a l`aile droite. ' Entre ces deux localités, la cavalerie du général Reyau parut peu après avoir enfin discontinué sa canonnade contre les cuirassiers bavarois, qui avait duré deux heures, et s’être laissé refouler de Saint-Sigisniond par des hus- sards, qui avaient mis pied à terre. Mais bientôt, cette masse de cavalerie, se soustrayant au feu des batteries bava- roises, disparut dans la direction de l'est, prenant, ît ce · qu’on a prétendu plus tard, les francs-tireurs de Lipowski déployés plus au nord pour des renforts envoyés aux Alle- mands. Quand, ensuite, les batteries à cheval bavaroises , ouvrirent, du nord-est, le feu sur. Champs, les Français _ évacuèrent cette localité en grand désordre. Le général d’Ortl` donna alors l’ordre à l’artillerie de se rapprocher de Cheminiers à la distance de 500 pas, puis il mena en avant l’infanterie qui passait entre les pièces.