Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/241

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

LA SITUATION DE LA DEUXIÈME ARMEE. 233 semblée encore, s’était trouvée en face et à très peu de dis- tance de forces ennemies considérables. Le 24 novembre,des fractions du lX° corps s’étaient avancées par la grande route. Leur artillerie lança quelques obus qui décidèrent l’ennemi à évacuer Artenay. La cavale- rie le poursuivit jusqu’à la Croix—Briquet. Le même jour, de très grand matin, des fractions du lll° corps comprenant des troupes de toutes armes avaient atteint Neuville-aux- Bois. Deux détachements de la 38° brigade s’étaient portés en avant dans la direction de Bois—Commun et de Belle- garde; mais sur tous les points ou l’on se portait on voyait apparaître presque immédiatement des forces ennemies en nombre supérieur. On acquit la certitude que les positions françaises en avant d'Orléans s’étendaient sur une longueur de 60 kilo- mètres du ruisseau de Conie jusqu’au Loing, et comme l’ennemi avait accumulé ses forces en particulier a l‘aile droite, on était parfaitement en droit de supposer qu’il projetait un mouvement offensif, par Fontainebleau, contre l`armée d`investissement. Cependant la situation n’était pas suffisamment éclaircie pour que le prince Frédéric- Charles eût pu se croire autorise à abandonner totale- ment la grande route d'Orléans a Paris. Mais afin d`être à mème, en tout état de cause, de soutenir son aile gauche en temps opportun, il donna l`ordre au lll° corps de faire appuyer la 5* division et la 1'“ division de ca- valerie plus a gauche vers Boynes, de façon à se rap procher du X° corps, très faible, la 6** division remplaçant la 5° à Pithiviers. Les cantonnements de cette dernière aux environs de Bazoches furent assignés au IX" corps. Enfin l’ordre fut donne au grand-duc de faire en sorte que le 29, pour le moins, ses tetes de colonnes arrivassent a