Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/258

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250 E LA GUERRE DE 1870. nous l’avons dit plus haut, au Il° corps de prendre position en arrière de l’Yvette, de Villeneuve à Saclay. Au nord de Paris, la garde royale appuya à gauche jusqu’à Aulnay, une des brigades du XIl° passa sur la rive sud de la Marne et la division wurtembergeoise vint combler le vide laissé par le II° corps entre la Marne et la Seine. · Le 18 octobre arriva une communication du gouverné- ment de Tours, invitant l’armée de Paris à tendre la main, sans délai, à l’armée de la Loire. Elle venait un peu préma- turément car, comme nous l’avons vu, cette derniere ne · songeait à ce moment qu’à rester sur la défensive. , Mais a Paris on prit toutes les dispositions voulues pour faire une grande sortie. Les attaques dirigées précédem- ment sur le front du Vl" corps ayant montré qu’il avait été considérablement renforcé gràce aux retranchements éle- vés a Thiais et à Chevilly, on résolut de se porter d’abord sur le plateau ai l’est de Joinville et de ne prendre la direc- tion du sud qu’une fois arrivé la. Le 18 novembre, c’est-à-dire le jo1u· même ou l`armée d'()rléans tenta vainement de se frayer un passage à Beaune-la-Rolande, le général Ducrot réunit la deuxième armée de Paris aux alentours de Vincennes et une des divi- sions de la troisième, celle du général d’Hugues, occupa, le lendemain matin, le Mont-Avron. Mais comme la con- struction des ponts militaires à Champigny et à Bry avait subi des retards, la bataille fut remise au 30, les généraux charges des opérations accessoires restant libres de les exécuter dès maintenant ou d’attendre jusqu’à la fin du ' mois. Aussi la division de Maud’huy s’était-elle réunie déjà _dans la nuit du 28 au 29 derriere les retranchements des Hautes-Bruyères et, avant qu’il fît jour, elle se mit en marche Sur l’Hay. _ ` z