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Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/265

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L'ARMÉE ESSAYE DE FORCER LE BLOCUS. 251 le flanc de la division Faron, considérablement ébranlée déjà.,_la décida à battre en retraite sur Champigny. · Le général Ducrot résolut de s’en tenir là. Il lui suffisait - davoir pris pied sur la rive gauche dela Marneet, pour s’assurer la possession de la coupure conquise, ilfit mettre 16 batteries en position `devant son front. Le lendemain, il voulait renouveler l’attaque avec ses t1·ois corps réunis. `Les Allemands pouvaient se tenir pour satisfaits d’avoir tenu téte à un ennemi considérablement supérieur en nombre. De la sorte, la lutte cessa peu à peu dans le cou- rant de l’après—midi. Soudain, elle reprit plus vive au nord. ` ' ` ` . . Le 3° corps français avait en eü`et remonté la rive droite dela Marne, il avait fortement occupé Neuilly et delogé les avant-postes de la °23‘ brigade saxonne. Sous la protec- tion de six batteries, on avait commencé, à. 10 heures, en aval de Neuilly, la construction de deux ponts militaires et à. midi ils étaient achevés. Mais précisément à .ce moment, comme nous l’avons vu plus haut, les Français rétrogra- daient sur le plateau. Aussi le passage ne s’effectua-t-il qu’à 3 heures. La division de Bellemare suivit la vallée pour marcher sur Bry, ou elle établit les communications avec l’aile gauche du 3* corps. Un régiment de zouaves qui, de cette localité, tenta de gravir la hauteur, perdit la moitié de ses hommes et tous ses officiers. Malgré tout, le général Ducrot voulut employer immédiatement les renforts qui lui arrivaient pour renouveler l’attaque de Villiers. Y . La division, renforcée par quatre bataillons, marcha dans la direction de la localité; mais l`artillerie ne parvint pas à faire brèche dans le mur du parc ; les lignes de tirail- leurs s’élancèrent à plusieurs reprises; elles furent repous- sées et finalement on battit en retraite dans la vallée. Si- 17