210 LA GUERRE DE 1870. _ · terre; de plus, elle était complètement commandée ala dis- tance de 1 500 mètres seulement par une hauteur s’élevant à l’est. ‘ La 4* brigade avait procédé, le 15 novembre, a l’inves- tissement provisoire de la Fère, et quand le parc de siège, comprenant 32 pièces de gros calibre, fut arrivé de Sois- sons, on établit et l’on arma dans la nuit du 24 au 25 no- vembre sept batteries sur la hauteur dont nous venons de parler. Le lendemain, elles ouvrirent le feu, et le 27 laplace capitula. 2 300 gardes mobiles furent emmenés en capti- vité; on trouva dans le place 113 canons; ceux qui valaient quelque chose furent envoyés à Amiens pour servir al’ar- mement de la citadelle. ` La première armée ne pouvait guère ai ce moment-la. , encore ètre rejointe par le VII° corps; il lui restait difI`é- rentes taches à remplir sur la Moselle. C’est ainsi que, le 13 novembre, la plus grande partie d’une de ses divisions, la 14**, était arrivée devant Thionville. _ , PRISE DE THIONVILLE 24 novembre. — Cette place, commandée de deux co- tés par des hauteurs, n’avait pas d’abris a l’épreuve dela bombe; par contre, il était difficile de l`approcher: au sud les abords étaient rendus impraticables par les inondations ordinai1·es qu’on avait tendues, au nord et a l’ouest par celles produisant des marécages. Aussi le général de Ka- meke résolut-il de pro céder a un bombardement vigoureux avant d’entreprendre le siège en règle. On construisit des _ emplacements sur les deux rives de la Moselle et le 22 no- v0mbre,_de grand matin, 85 pièces ouvrirent le feu. D’abord
