Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/287

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BATAILLE D’0RLEANS. 279 la Croix-Briquet contre la position retranchée de Cercottes. A 11 heures, les premières fractions d’infanterie péné- traient dans la localité. Le feu des batteries allemandes contraignît la 2** division du 15* corps françaisà rétrogra- der jusque dans les vignobles qui s’étendent en avant de la ville. Là, l’infanterie dut seule soutenir la lutte. Les Fran- çais tenaient dans tous les endroits susceptibles d’être défen- dus et opposèrent aux Allemands une résistance opiniâtre, en particulier à la gare, établie tout près de la ville. Située à coté de la route profondément encaissée, elle avait été renforcée par des barricades et des tranchées-abris et ar- mée de pièces de la marine. Il faisait déja nuit quand, à 5 heures et demie, cette position fut abandonnée par les défenseurs qui recommencèrent leur résistance un peu plus loin. Afm d’éviter un combat de nuit dans les rues, le général de Manstein discontinua la lutte a 7 heures du soir. Quant à la subdivision d’armée du grand—duc, l’avant- garde de la 17** division, en arrivant devant Gidy, avait constaté que cette localité était couverte par des retran- chements et fortement occupée. Mais la marche en avant du IX*’ corps décida les Français à l’évacuer à 11 heures,. en y abandonnant 8 pièces. La division, afin d’éviter la forêt, prit alors a l’est en se dirigeant sur Boulay, où la 22** ainsi que la 2* division de cavalerie la suivirent comme réserve. Là elles rejoignirent le corps bavarois et la 4• division de cavalerie. Ils avaient refoulé l'ennemi hors de Brilly et de Janvry et continuaient à soutenir des engagements. L’arti1lexie ayant préparé l’attaque, le général von der Tann y procéda à. midi. Mais l’ennemi n’attendit pas d’être assailli, il se retira en grande hàte en abandonnant 1me partie de son artillerie dans les retranchements.