Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/303

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LA LU'1‘TE SOUTENUE PAR LE GRAND-DUC. 295 état-major, portaient qu’il fallait tout d’abord poursuivre l’ennemi de façon à le mettre pour un certain temps hors d’état d'agir, mais qu’on ne devait pas pousser au delà de Tours. Puis la deuxième armée se réunirait à Tours, la subdivision d’armée à Chartres, ou l'on accorderait aux troupes le repos dont elles avaient besoin. D’0rléans on observerait de pres et constamment l’armée du général Bourbaki, et à cette fin on établirait le contact avec le géné- ral de Zastrow arrivant le 13 avec le Vll° corps à Châtillon- sur-Seine ; de ce côté là-aussi les opérations ne devaient pas s’étendre au delà de Bourges et de Nevers. En conséquence, la deuxieme armée continua ai marcher en avant dans la direction du Loir. Le 13, elle atteignit la ligne 0ucques—Conan-Blois. L’ennemi avait abandonné cette dernière ville. Le 14, la 17** division atteignit Morée et le Loir a Fré- teval. Sur les deux points il y eut des engagements. Les Français avaient bien rétrogradé jusque-là; mais sur le Loir, ou des forces considérables occupaient Cloyes et Ven- dôme , ils semblaient vouloir opposer aux Allemands une résistance sérieuse. Pour attaquer sans risquer un échec, le prince Frédéric- Charles résolut d’abord de concentrer toutes ses forces. Pour cela, il fallait que le 1ll° corps, qui suivait à marches forcées, vint combler 1e_ vide existant entre la subdivision d’armée et le X°, et que ce dernier fût mené en avant de Blois et d’Herbault dans la direction de Vendôme. Le 15, quand le X° corps prit la direction qui lui avait été indiquée, le gros de ses forces rencontra, en avant de Vendôme et tout près de la ville, une résistance si vive qu’il ne parvint pas à la vaincre avant la tombée de la nuit. Aussi les troupes s’établirent-elles dans des cantonnements