Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/319

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LA PREMIÈRE ARMEE EN DÉCEMBRE. 311 ennemi supérieur du double, le général allemand resta ce jour-là sur la défensive; il attendit l’arrivée de ses ren- forts et fortitîa les positions conquises la veille. La brigade de réserve fut portée en avant dans la direction de Corbie afin de menacer le flanc gauche des Français. ` Mais à 2 heures du soir déja le général Faidherbe com- mença la retraite. Ses troupes,ma1 équipées, avaient extré- mement souffert de cette froide nuit d’hiver et étaient pro- fondément découragées par l’insuccès de la veille. Aussi les ramena-t-il vers les places fortes où elles trouvèrent un abri. Quand les deux divisions prussiennes et la cavale1·ie se mirent, le 25, à les suivre, au delà d’Albert puis dans le voisinage immediat d’Arras et jusque sous Cambrai, elles ne rencontrèrent plus nulle part des unités consti- tuées et ne ramassèreut que quelques centaines de tral- nards, _ - Le général de Manteulfel s’étant de la sorte débarrassé de l’ennemi, envoya le général de Mirus devant Péronne pour investir cette place et lui-même retourna à Rouen. Apres avoir envoyé six bataillons, comme renforts, à Amiens, le l" corps n`était plus fort que de deux brigades. En face de lui, il y avait 10 000 hommes sur la rive droite et 12 000 sur la rive gauche de la basse Seine. Ces forces s’étaient en outre rapprochées de Rouen, en particulier au sud, où elles n’en étaient plus éloignées que de 15 kilo- mètres. Le général en chef ayant fait revenir la 2° brigade d’A- miens on dut, avec son concours, refouler de nouveau les corps ennemis.