Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/325

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COMBAT DU BOURGET. . 317 quand il reçut l`ordre de renoncer a l’attaque de la ligne de la Morée, vu l’issue malheureuse de l’engagement à l’aile gauche. _ T La grande sortie qu’on avait eu l`intention de faire se transforma en une simple canonnade à laquelle l’artillerie de campagne allemande riposta le mieux qu’elle put. Dans le courant de l’après—midi, les Français battirent en retraite. Leurs pertes, d’après les indications fournies par eux- mémes, se montaient a 600 hommes; la garde en perdit 400; par contre, elle fit 360 prisonniers. Le soir, les avant- postes allemands réoccupaient leurs emplacements anté- rieurs. Les différents simulacres d’attaque faits par la garnison de Paris n’avaient pas été efficaces et n’avaient pu déter- miner en rien les Allemands a modifier leurs dispositions. Quand les Français se portèrent en avant de Saint-Denis sur Paris, ils furent repoussés, et quatre batteries de cam- pagne allemandes etablies sur la butte d’0rgemont forcerent deux canonnières françaises à se retirer. La sortie sans importance dirigée sur Chatou passa presque inaperçue. Sur la rive droite de la Marne, le général Vinoy fit, il est vrai, une sortie avec des forces considérables; mais il ne la fit qu’a midi, alors que la lutte au Bourget avait déja pris fin. Les avant-postes saxons rétrograderent jusque dans la position principale du Chenay. Un des bataillons qui y étaient postes refoula l`ennemi; le soir même, de Maison- Blanche, un autre attaqua Ville-Evrard, on la lutte dura jusqu’à minuit; il y perdit 70 hommes, mais il y fit 600 pri- sonniers. ·Battu par un feu très nourri de l’artillerie alle- lemande établie sur la rive opposée dominante, l’ennemi évacua le lendemain Ville-Evrard aussi. ` l ` · Il y avait trois mois que Paris était investi. Le bombar-