Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/339

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MARCHE DE LA DEUXIÈME ARMEE. 331 réduit de chemins de traverse en quelque sorte imprati- cables par suite de la mauvaise saison et l’hostilité de la population. Pour commencer, il ne fallait pas compter pouvoir se prêter un mutuel appui. Dans de pareilles circonstances, le général en chef était obligé de se borner à donner des dzrcctivcs générales pour les opérations et les généraux commandant en s_ous—ordre devaient agir selon leur inspiration personnelle. Il a bien été donné des ordres spéciaux pour chaque jour ; mais en bien des cas ils ne purent être exécutés. Le général en chef n’était pas a méme de se rendre compte dela situation telle qu’elle résultait, pour chacun de ses corps d’armée, des en- gagements qu’ils soutenaient journellement. Les rapports n’arrivaient la plupart du temps que fort tard dans la nuit et les ordres préparés d’avance n’étaient souvent remis aux généraux commandant les corps d’armée que quand les troupes, dans ces journées si courtes, s’étaient déjà mises en marche. 7 janvier. — Se conformant aux instructions du général en chef,` le général de Voigts-Rhetz fit revenir à. Saint- Amand, le 7, les fractions de la 19° division qui avaient déj à atteint Vendome, aün de renforcer le général Baumgarth. De bonne heure déjà la 38** brigade avait réoccupé cette localité et le général de Hartmann, qui prit le commande- ment, se porta en avant, la cavalerie couvrant les deux ailes, sur la grande route de Château-Renault. A midi seulement la colonne rencontra l’ennemi à Ville- chauve. Le feu de l’artillerie n’eut aucun effet a cause d’un épais brouillard, et l'on ne parvint à enlever la localité, et en outre Pias ainsi que différentes fermes, qu’au prix de pertes considérables. Mais on constata que Villeporcher et