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Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/34

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tête à l’ennemi, de le faire soutenir par quatre divisions au moins.

Les hauteurs qui s’élèvent en avant de Sarrebruck, dans le voisinage immédiat de la ville, peuvent constituer un obstacle grave pour une marche en avant, sur ce point, au delà de la Sarre. On savait déjà, il est vrai, qu’elles avaient été abandonnées par les Français ; mais le général de Kameke[1] n’en jugea pas moins opportun de s’en emparer immédiatement afin de permettre aux colonnes qui le suivaient de déboucher en toute sécurité. Dans le courant de la matinée déjà, deux escadrons appartenant à la 5e division de cavalerie s’étaient montrés de l’autre côté, sur le champ de manœuvre ; ils avaient été reçus par un feu très vif ouvert sur eux des hauteurs de Spicheren. À en juger par la conduite tenue jusqu’alors par les Français, il était permis d’admettre qu’on n’avait eu affaire qu’à l’arrière-garde d’un corps ennemi battant en retraite, et le général de Kameke résolut de procéder immédiatement à l’attaque, et cela d’autant plus qu’il avait reçu l’assurance d’être soutenu.

En effet, dès que le général de Zastrow[2] se rendit compte que la 14e division allait avoir à soutenir un engagement sérieux, il donna l’ordre à la 13e de se porter en avant à la suite de l’autre. De même le général d’Alvensleben prescrivit de faire avancer sur Sarrebruck le plus de troupes du IIIe corps que faire se pourrait et le général de Gœben[3], de son côté, donna l’ordre d’y porter la 16e division tout entière. D’ailleurs, deux généraux appartenant à ces deux derniers corps, le général de Dœring[4] et le général

  1. Général commandant la 14e division (2e du VIIe corps). (N.d.T.)
  2. Général commandant le VIIe corps. (N.d.T.)
  3. Général commandant le VIIIe corps. (N.d.T.)
  4. Général commandant la 9e brigade (1re de la 5e division, IIIe corps). (N.d.T.)