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348 LA GUERRE DE 1870. des plus imparfaites, étaient à l’ai]e droite, qui se trouvait être la moins menacée, tandis qu’au centre et à l’aile gau- che il y avait les divisions Deplanque et de Roquebrune, la brigade Desmaisons et la division de Jouffroy, cette der- nière di1·ectement en face du général d’Alvensleben. En arrière de cette ligne la division Bouëdec et la subdivision du colonel Marty formaient la réserve. En tout une masse de 50 à 60 000 hommes, sous les or· dres del’amiral Jauréguiberry,occupaient, sans vide aucim, tout le front entre les deux cours d’eau, dont les points les plus importants avaient été couverts de retranchements. Cinq autres divisions, sous les ordres du général de Co- lomb, se trouvaient réparties sur la rive droite de l’Huisne jusqu’a la distance de 15 kilomètres; c’etaient: la division Paris à Yvré, la division Gougeard qui occupait en outre les hauteurs d’Auvours sur la rive opposée, au nord de Champagné, puis la division Rousseau à Montfort et à Pont-de-Gesnes, enfin la division Collin, en potence à Lom- bron. La cinquième, la division de Villeneuve, se trouvait absolument sur le flanc, faisant front a Chanteloup. 11 janvier. — Du côté des Allemands le lIl° corps se trouvait directement opposé à la masse principale de l’en- nemi. Pour le moment il ne lui fallait pas compter être soutenu par les corps formant les ailes et il devait se pré- parer à une lutte des plus sérieuses. Sur la gauche le X° corps se trouvait encore à Grand- Lucé le 11 au matin, et sur la droite le XlIl° avait été retenu et arrété, la veille, par la résistance opiniàtre des Français. Ceux-ci avaient tenu entre les Cohernières et la Chapelle et, en avant de leur front, ils occupaient le Chêne. Les corps de troupe de la 2·2° division s’étaient confon-