Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/358

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350 LA GUERRE DE l8‘l0. d’Auvours, dans le tlanc, presque sur les derrières du IIl° corps; la l2° brigade seule l’y retenait, et celle-ci pour le moment ne pouvait rejoindre le gros du corps. Et ce fut là précisément que la lutte s’engagea d’abord. Les Français avaient réoccupé Champagné et, sur les hau- teurs en arrière de la localité, ils avaient mis en batterie leur artillerie. Quatre pièces de la i2° brigade forcerent celle·ci à ralentir son feu et deux bataillons procéderont à l’attaque du village. Une lutte violente s’engagea dans les rues et à il heures seulement on put refouler l’ennemi sur les hauteurs et occuper le pont de l’Huisne. Le général de Buddenbrock laissa ces deux bataillons en observation, un autre resta ala Lune-d’Auvours et avec le reste de la brigade il se mit en marche, à midi, pour re- joindre le III° corps. Dans l’intervalle, la lutte s’était engagée avec une telle intensité sur le front de celui-ci que, à midi, le prince Fré- déric—Charles envoya de Saint-Hubert, au général de Voigts- Hhetz, l`ordre de marcher avec le X° corps, par le chemin le plus court, vers le champ de bataille. En même temps, ` le général de Manstein fut invité à enlever, avec le IX•, la hauteur d’Auvours. Il était déjà Lheure quand l'avant-garde de ce dernier corps gravit le chemin creux encombré deneiges ; lesdeux bataillons de la l‘Z° brigade la suivirent et au prix des plus grands efforts on put mener à leur suite deux batteries. Passant devant la forêt fortement occupée par l’ennemi, l’infanterie s’élança droit sur Villiers, les tirailleurs du 3° bataillon du 11° régiment prirent 3 mitrailleuses qui tiraient encore, puis ils se dirigèreut sur la forêt après que les Français eurent évacué le village. Plus à gauche, deux bataillons du 85*, détachés du gros