Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/367

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BATAILLE DU MANS. 359 la forêt de Pontlieue en y-établissant des abatis d’arbres. Contre une telle position, l'effet de l’artillerie ne pouvait ètre que minime, la cavalerie ne pouvait pas agir du tout et l’infanterie se voyait entravée dans ses mouvements par une neige épaisse. En conséquence, le général d’Alvensleben résolut, pour le moment, de rester sur la défensive à l’aile droite, tandis que son aile gaucheusoutiendrait la marche en avant du genéral de Voigts-Rhetz. Dès 6 heures du matin, les troupes durent prendre les armes après s’étre reposées pendant bien peu de temps. Deux compagnies françaises chargées de sacs à poudre s’avancèrent contre le pont du château des Noyers; mais elles dure11t rétrograder en abandonnant leurs charges. A 8 heures, les Français attaquèrent sérieusement les avant- postes du 12* régiment dans la forêt et les refoulerent sur le Tertre. Une seconde fois une lutte acharnée s`engagea autour de cette ferme qui fut absolument criblée de pro- U jectiles. Successivement on dut engager sur ce point jus- qu’aux derniers bataillons de la 10° brigade, afin de per- mettre à d’autres fractions de troupes, qui avaient presque épuisé leurs munitions, de revenir en arrière. Quatre pièces seulement purent ouvrir le feu; mais, à 11 heures, l’ennemi ralentit peu à peu le sien et l’on constata qu’il battait en retraite sur Pontlieue. Les bataillons de l’aile gauche le suivirent dans cette direction, et sur la route de Parigné, ils se trouvèrent en communication directe avec le X° corps. Pour se couvrir du côté d’Écomoy, le général de Voigts- Rhetz avait laissé deux bataillons a Mulsanne ; il avait dû, en outre, faire d’autres détachements indispensables. A 7 heures et demie ilconcentra toutes les forces disponibles