BATAILLE DU MANS. 365 comptaient pas plus de 6 000 hommes en état de combattre et la division de Curten ne les avait pas rejointes encore; elles n`en étaient pas 1noins numériquement très supé- rieures à la faible subdivision quelles avaient en face d’elles. Le reste du lX° corps venait d’étre mis en marche pour se porter a son secours, mais il n’était encore arrivé L qu’à Chassillé. Un bataillon se portant en avant de Conlie se vit engagé, à Sillé, dans un combat avec le 21* corps français tout en- tier qui y était rassemblé et perdit beaucoup d’hommes. En ce qui concerne le XlII° corps, la 2‘2° division rencontra, en avant d*Alençon méme, une résistance vigoureuse de la part des corps francs et des gardes nationaux réunis sous le commandement de Lipowski; elle remit au lende- main l’attaque de la ville. Mais ce jour—la on constata que les Français avaient éva- cué les positions ou ils s`étaient établisà Alençon, à Sillé et a Saint-Jean. Toutes ces localités furent occupées par les Allemands et le général de Schmidt s’avança jusque tout près de Laval. On ramassa un grand nombre de traî- nards. En arrière de la rivière de la Mayenne, ou était arrivée la division de Curten, les débris de la deuxième armée de la Loire purent se rallier. Elle n’avait plus que la moitié de son effectif primitif, les troupes étaient profondément démoralisées; elle ne pouvait plus agir de longtemps et _le but que la deuxième armée avait poursuivi en marchant sur le Mans etait entièrement atteint. Mais au nord de Paris les Allemands allaient étre de nou- veau attaqués. Il fallut faire revenir sur la Somme les frac- tions de la première armée qui se trouvaient encore sur la basse Seine, et le grand quartier général envoya à la
