LES EVENEMENTS DANS LE NORD DE PARIS. 367 on s’était contenté de la faire observer par la cavalerie, mais en ce moment elle avait une grande importance à cause de sa situation; toutes les forces du VllI° corps dis- ponibles étaient postées sur un grand arc de cercle d’A- miens jusqu’au delà de Bapaume, au nord de la place, afin de couvrir les lignes d’investissement· Le l°" corps porté à Rouen n’était fort que de trois bri- gades, la 4° était en route pour le rejoindre, après avoir été relevée devant Péronne. La première armée n"avait pas été renforcée. La 14° di- vision, après avoir conquis Mézières et pris Rocroy peu ` après, venait de recevoir, du grand quartier général, une nouvelle mission qui l’appelait sur un autre théâtre d’opé- rations. Le général Faidherbe avait réuni derrière la Scarpe des troupes qui s’étaient refaites dans leurs cantonnements au sud d’Arras, et le 2 janvier il les avait portées en avant. Avec le 22° corps il s’avança par Bucquoy pour débloquer Péronne. Le 23* suivait son mouvement par la grande route de Bapaume. La division Derroja, appartenant au premier de ces corps, contraignit, dès 10 heures et demie,1a 3** divi- sion de cavalerie et les bataillons de la 32° brigade qui avaient été adjoints à celle—ci, à. rétrograder jusqu’à Mirau- mont; mais elle ne les suivit que jusqu’à Achiet—1e—Petit. L’autre division du 2°2° corps, celle du général Bessol, ne s’était avancée que dans le courant de l’après-midi, sur Achiet-le-Grand. Là, deux compagnies du 68° régiment d’infanterie, un peloton de hussards et deux pièces lui op- posèrent une vigoureuse résistance, pendant plusieurs heures, et ne se retirèrent que vers le soir à Avesnes. Les Français ne les y suivirent pas ; ils se contentèrent d’éta- blir des avant-postes à Bihucourt.
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