Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/400

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392 .. . · LA GUERRE DE 1870. sur un roc élevé, dominant au loin la contrée ; 'elle est en- 1 tourée d’ouvrages s’élevant en terrasses, afin d’augmenter l’etl'et des feux.·Le faubourg et la gare situés su1· la rive gauche de la Savoureuse avaient été protégés par des ou- vrages nouvellement 'construits. Sur les hauteurs, qui au nord-est se rapprochent de très près de la ville, les forts de la Miotte et de la Justice formaient un camp retranché très spacie11x,' gràce aux communications qui les rattachaient à la place. La hauteur des deux Perches eût pu présenter un grand danger pour la place; elle s’approche, au sud, de la Citadelle, a la distance de 1000 mètres seulement et, de là, les ouvrages de la rive gauche mème peuvent être canonnés. Mais deux forts en maçonnerie y avaient été éta- blis, on les avait achevés avant l’arrivée des Allemands; on avait en outre couvert de retranchements les parcelles boisées et les localités les plus rapprochées, Pérouse et Danjoutin en particulier. La place avait assez d’aLbris à l’épreuve de la bombe. Elle était armée de pièces de gros calibre et pourvue de cinq mois de vivres. _ ` Dès le début de la campagne, le 7* corps français avait évacué l’Alsace et il n’était resté à Belfort qu’environ 5000 gardesmobiles; mais la garde nationale ayant été organisée, la garnison atteignit le chiffre de 17 000 hommes. Le commandant de la place, colonel Denfert, était un homme intelligent. Il attacha le plus grand prix à tenir vigoureusement le terrain situé en avant de la place. Les postes avancés étaient tenus de faire chaque jour des entre- prises que l’artilleri0 de la place devait soutenir en tirant a11x plus grandes distances. I Au début, le général de Tresckow n’avait àlui opposer que 20 bataillons de Landwehr, peu nombreux, 5 escadrons et