Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/402

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394 LA GUERRE DE 1870. soleil eut dissipe les brouillards et que les buts furent devenus visibles, on ouvrit le feu. ` La place riposta faiblement au début; mais peu à peu tous les ouvrages se mirent à tirer avec une violence qui allait sans cesse en augmentant; les forts de la Miotte et de la Justice eux-mêmes avaient ouvert le feu à la distance de 4000 mètres, et les troupes allemandes essuyèrent des pertes graves dans les tranchées. On arma quatre nouvelles batteries en avant de Bavil- liers; l’infanterie ayant enlevé la Tuilerie se rapprocha jusqu’à la distance de 150 mètres des retranchements les plus avancés de l’assiégé. Les projectiles allemands mirent aussi le feu à différents bâtiments de la ville; mais bientot les munitions commencèrent à manquer, tandis que le château continuait à tirer- sans qu’on parvint à lui faire mème ralentir son feu et que la garnison renouvelait sans . cesse des sorties qu’il fallait bien repousser. On dut se rendre compte que le moyen qu’on venait d’employer ne donnerait aucun résultat et qu’il fallait recourir au siège en règle. Au sud, le colonel d’0strowski avait, le 13 décembre, - enlevé aux Français Adelnans et les hauteurs boisées du Bosmont et de la Brosse. Malgré les plus grandes difficul- tés et quoique par suite du dégel le sol ne fût plus qu’un bourbier, on construisit deux batteriesà l’extrémité orien- tale de ce dernier bois et quatre autres sur la lisière nord, et le 7 janvier 50 pièces purent ouvrir le feu. Bientôt la supériorité de l’artiIlerie allemande se fit sentir; le fort de Bellevue était considérablement endommagé et l’on était surtout parvenu à réduire au silence les batteries des Basses—Perches. Mais le village de Danj outin, que l’ennemi tenait solide-