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Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/423

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BATAILLE DE LA LISAINE. 415 grand calme, et une troisième attaque entreprise contre la lisière sud d'Héricourt échoua également. Vers 4 heures du du soir, de nouvelles colonnes d’infanterie se massèrent, il est vrai, pour attaquer la colline de Mougnot; mais les batteries du Mont-Salamon ayant ouvert le feu sur elles, leur attaque n’eut pas de suite; tout se borna ai une canon- nade sans résultat qui dura jusqu’à la nuit. ` A A Chagey deux divisions du 18** corps francais étaient postées en face des Allemands. Elles ne firent absolument rien. Le peu d’énergie avec laquelle, le 16 janvier, les Fran- çais soutinrent la lutte sur tout le front, de Montbéliard à Chagey, permet de supposer que sur la ligne tout entière on voulait attendre l’effet du mouvement enveloppant dirigé contre l’aile droite alleniande. _ Le général Crémer fut chargé de l’exécuter. La ‘.!• divi- sion du 18° corps vint se joindre a lui a Etobon. De ce point deux divisions se portaient donc en avant contre Chenebier ou le général de Degenfeld était posté avec 2 bataillons, 2 batteries et1 escadron. On était certain d’avance du résultat. La division Penhoat, du18° corps, atta- qua a 11 heures en faisant son mouvement tournant de l’ouest et du nord, tandis que la division Crémer, pour couper à l’ennemi la ligne de retraite sur Belfort, attaquait depuis le sud, où la forêt de la Thure cachait sa marche. Les batteries des deux divisions prirent position, dans l’après-midi, sur la lisière nord de la forêt. et ouvrirent le feu. Elles tirèrent pendant deux heures, puis les masses d’infanterie avancèrent de trois côtés. Conduits par le géné- ral Crémer en personne, les Français refoulèrent les fusi- liers badois de la partie sud du village dans la partie nord et, quand les troupes qui avaient exécuté le mouvement