Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/432

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424 LA GUERRE DE 1870. 28 contre Vanves, 18 contre Montrouge et 10 contre les emplacements élevés par les Français entre les deux pre- miers de ces forts. Mais un épais brouillard cachait encore les buts et, le 5 janvier seulement, à 8 heures et demie du matin, retentit le coup de canon, signal convenu pour qu’on ouvrit partout le feu. , _ 5 janvier. — L’ennemi riposta immédiatement. Il y ` avait au Mont-Valérien 106 bouches à feu, 90 à Issy, 81 à. Vanves, 52 à Montrouge, environ 70 sur le corps de place principal du front attaqué et à Villejuif; c’étaient pour la plupart des canons de 16 centimètres et, dans la_matinée, l’artillerie des assaillants ne put leur tenir tète qu’à. grand’- peine. Mais quand, a midi, toutes leurs batteries prirent part ala lutte, la situation s’améliora peu à peu et la grande _ sûreté du tir allemand commença a produire ses effets. Dès 2 heures, le fort d’Issy cessa le feu à peu près complè- tement, à Vanves 9 pièces étaient démontées, la garnison du fort avait perdu 30 hommes et Montrouge se11l ripostait encore vigoureusement. A ce moment, il est vrai, l’artil— lerie du corps de place ouvrit le feu; quant à celle des forts, elle n’eut plus jamais le dessus. Des canonnières se montrèrent sur la Seine au Point-du-Jour; elles durent bien vite se retirer. L’artillerie de campagne du ll° corps bavarois et du VI° prussien intervint avec une efficacité telle que, de ses ouvrages de Villejuif, l’ennemi ue putni entreprendre de sortie ni méme tirer un seul coup de ca- non sur les batteries de Bagneux. Un certain nombre de carabines de rempart et des fusils Ghassepot à. longue portée qu’on avait pris à l’ennemi rendirent de tels servi- ' ces que peu à peu les Français évacuèrent le terrain s’éten- _ dant en avant de la place. Les avant-postes allemands al-