426 LA GUERR.E DE 1870. avant, dans la soirée du 13, de la Courneuve et de Drancy, dans la direction du Bourget. Les troupes allemandes y étaient sur leurs gardes. Reuforcées immédiatement par quelques compagnies, elles repoussèrent les assauts réité- rés de l’ennemi. A 2 heures du matin tout était fini. 14ja.nVie1·. - Le 14, les Francais firent une nouvelle sortie contre Clamart; 500 soldats d’infanterie de marine et plusieurs bataillons de gardes mobiles marchèrent contre la redoute. Ces derniers s’étant rassemblés très bruyamment près de la gare procédèrent à l’attaque à mi- nuit. La lutte dura bien une heure; elle se termina par la V retraite désordonnée des assaillants. Les patrouilles alle- mandes les suivirent jusqu’aux fossés du fo1·t d‘lssy.` On n’avait jusqu'alor·s pas réussi, à cause de la grande distance, à réduire au silence l‘artillerie du corps de place. La batterie n° l, isolée dans le parc de Saint-Cloud, en avait le plus à. soufïrir : elle était canonnée depuis deux bastions, du Point-du-Jour et du Mont-Valérien. En arrière de cette batterie il y avait une paroi de ro'chersqui permettait à l`ennemi de régler facilement son tir. Le parapet fut écrèté à. plusieurs reprises et l‘on ne put continuer la lutte que gràce à la persévérance et a l'esprit de sacrifice des artilleurs. L’ennemi dirigeait de même un feu des plus violents sur les batteries avancées n°' 19 et 21 qui consti- tuaient un danger considérable pour le fort de Vanves. Les projectiles lancés de très loin. du corps de place, allaient donner a angle droit tout contre le parapet et en arrière de lui; ils trouaient les pare-éclats et blessaient ou tuaient un grand nombre d'hommes. Dans deux batteries les poudrières sautèrent, les deux capitaines commandants et plusieurs ofûciers supérieurs furent blessés.
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